Voici les « bonnes pages » d’un texte que nous venons de repérer sur internet. Le thème va incontestablement vous satisfaire. Car la thématique est « l’automobile ».
Le titre (la sportive à la mode suédoise) condense tout l’éditorial.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable.
Vous pouvez par conséquent faire confiance à cette édition.
Le texte a été édité à une date mentionnée 2023-04-28 23:05:00.
Texte original :
Constructeur d’avions créé par l’État suédois dans les années trente pour assurer une certaine indépendance en matière de défense aérienne, Saab ajoutera ensuite une activité automobile maintenant disparue.
Dans les années cinquante, le démon du sport inspire l’ingénieur Rolf Mellde qui propose à son employeur de construire un engin sportif à deux places et sans toit. Pour le petit constructeur suédois, le projet n’est pas vraiment à l’ordre du jour ; alors, Rolf Mellde, aidé par quelques autres passionnés dessine et construit la première voiture dans une grange à 60 kilomètres de Trollhättan (le siège de l’usine Saab) pendant son temps libre.
Sur cet exemplaire à la peinture défraîchie, on note la trappe noire qui permet d’accéder au moteur et la position des phares dont le mécanisme était actionné manuellement depuis l’habitacle. Photo Stolze
Qu’elle est belle !
« Så nätt den är »… Expression de contentement de Rolf Mellde quand il découvre l’objet fini. La contraction de la phrase deviendra Sonett… Plutôt que de réaliser un châssis tubulaire, le roadster ultra léger est bâti sur un caisson constitué d’éléments rivetés en alliage léger qui ne pèse que 70 kg.
Le prototype est habillé d’une carrosserie faite à la main et mesure 3,50 m de long pour un poids total de 500 kg. C’est une traction avant équipée d’un 3 cylindres de 57,5 ch et d’une boîte 3 vitesses. Elle atteint 120 km/h en pointe.
Baptême à Stockholm
Le 16 mars 1956, la Sonett super sport est présentée à Stockholm ; pour la marque Saab, elle porte le nom de Saab 94, certainement parce qu’elle est la suite de la 93 dont elle a hérité du moteur. Ce sera la Sonett 1.
Très rapidement, le proto est envoyé aux Etats-Unis comme show-car. Saab décide que cinq autres Sonett seront construites. Plus de châssis caisson mais de l’acier et elles vont recevoir une carrosserie en matière plastique renforcée de fibre de verre. Un matériau qui vient directement des Etats-Unis où il sert à la nouvelle Corvette. L’affaire s’arrête à ces six exemplaires.
L’arrière très particulier de la Sonett 2 ; la partie verticale derrière la bulle permettait d’avoir accès au coffre à bagages. photo DLEDMV
Deuxième mouture en 1964
L’histoire de la Sonett rebondit avec la création, à l’initiative de Björn Karlström, d’une nouvelle voiture de sport à deux places sous forme d’un coupé et non plus d’un cabriolet. Deux études concurrentes sont réalisées à partir de 1964.
En 1965, l’étude MFI-13 est choisie et devient la Saab 97 qui est présentée au salon de Genève 1966. La forme est plutôt ronde à l’avant et l’habitacle se termine par une bulle transparente qui ne s’ouvre pas. Le coffre est accessible par une trappe qui s’ouvre dans la carrosserie.
Du moteur Saab à Ford
La Sonett 2 reçoit elle aussi une carrosserie en plastique. Sous le capot, c’est le moteur 3 cylindres de 841 cm³ qui officie en développant 60 ch. En 1966, 28 exemplaires sont réalisés ; la Sonett 2 atteint 160 km/h grâce à un poids réduit (740 kg).
En 1967, 230 Sonett sortent de l’usine avant que le vaillant petit 2 temps Saab cède la place au V4 1,5 litre de Ford. Avec ses 65 chevaux, la Sonett devient Sonett V4 et reçoit un capot bombé de façon à loger le moteur. À noter que la bulle est décalée vers la droite pour dégager le visibilité du conducteur. Elles seront 1 610 Sonett V4 à être produites jusqu’en 1970.
Sonett 3 en 1970
Au début des années soixante-dix, le dessin de la Sonett a vieilli. Aux Etats-Unis, où la voiture est largement importée, tout le monde loue la tenue de route du coupé mais raille une ligne datée.
Sergio Coggiola, un designer italo-suédois, est chargé d’imprimer un nouveau style tout en respecter les cotes de l’habitacle. Il dessine pourtant une Sonett plus large qui sera modifiée par Gunnar Sjörgen. Malgré le faible budget alloué, le résultat est stupéfiant avec une ligne beaucoup plus tendue.
La vitre arrière devint enfin l’ouverture du coffre et l’accès au moteur se fait par un petit panneau noir mat sur le haut du capot. Pour une intervention plus sérieuse, l’avant tout entier de la voiture pouvait basculer.
Une vie très courte
À la demande du marché nord-américain, la Sonett reçoit une commande de boîte au plancher et une option pour l’air conditionné. Les phares pop-up sont toutefois à mécanisme manuel. Les premières Sonett 3 reçoivent le 1,5 l V4, remplacé par un 1,7 l dès 1972 afin de respecter les réglementations américaines sur les émissions.
Malgré son petit moteur de 65 ch, elle atteint 165 km/h. Mais les fées abandonnent la petite suédoise. La réglementation de plus en plus stricte condamne la Sonett qui abandonne la partie en 1974 après 8 351 exemplaires. Le constructeur, qui n’avait pas les moyens de satisfaire aux normes, ne retentera pas l’expérience.
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